Une activité en cas de mauvais temps? Facile!

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  1. En cas de mauvais temps, Morat est toujours là
  2. L’abbatiale de Payerne, radieuse même sous la pluie
  3. Romont, fief de l’art du verre
  4. Les Chemins de Fer du Kaeserberg
  5. Mauvais temps en ville de Fribourg, culture ou gastronomie?
  6. Tous à l’eau sous la pluie!

Quelle activité faire quand il fait mauvais temps? Sauter dans ses bottes et profiter de la pluie, fermer les yeux et l’écouter danser sur les feuilles des arbres. Le froid et les nuages ne vous arrêteront pas. Quand il pleut en Suisse romande c’est l’occasion de faire une découverte culturelle ou d’observer la nature sous un nouveau visage, surprenant et charmant.

En cas de mauvais temps, Morat est toujours là

Morat, est une destination magnifique même quand il pleut. De nombreux visiteurs réguliers de la ville historique y flânent avec plaisir, peu importe la météo. Quand on aime, le temps ne compte pas. Une activité ne s’avère pas toujours obligatoire, une simple promenade dans un magnifique décor suffit à rendre la journée plaisante.

Il pleut, merci les arcades

Je prends le temps de l’observation, j’ouvre l’œil, sensible à tous les détails qui m’entourent. Les devantures des commerces de la rue doivent garder une certaine sobriété. Les panneaux lumineux sont interdits de la vieille ville afin de garder le charme historique de la cité.

Les arcades de Morat protègent le passant de la pluie et permettent une agréable flânerie le long de ses ruelles. Les façades, construites au 17 et 18ème siècle, sont un chef d’œuvre d’architecture baroque. Chaque maison possède sa propre histoire. Le restaurant Schwarzen Adler (Aigle Noir) est le plus vieil hôtel de la ville. Cet édifice résulte de la fusion de deux maisons, il est reconnaissable à son enseigne en fer forgé.

La pluie invite à la gourmandise

Envie d’un café et d’une fine pâtisserie? Faites halte à la boulangerie traditionnelle et familiale Aebersold, à la Hauptgasse 40 et dégustez leur Niedelkuchen. Impossible de résister à ce nuage de douceur caramélisée.

La tranche recouverte de sa crème fondante ne tiendrait pas dans mon sac à dos, je me dois de la manger tout de suite! Je la savoure en regardant la pluie tomber sur les pavés, petit bonheur de l’après-midi. Ce gâteau est-il le meilleur de Morat? À vous d’en juger.

© Pascal Gertschen

À quelques pas d’ici s’élève la Porte de Berne, mentionnée pour la première fois en 1239. Elle a été complètement détruite lors de la Bataille de Morat et a dû être rénovée à plusieurs reprises par la suite. La rénovation actuelle de la tour date de la deuxième moitié du 18e siècle.

Les contrepoids (des boulets de canon provenant de la bataille de Morat) de son mécanisme d’horlogerie de 1712 sont remontés à la main toutes les 24 heures. Sur le cadran extérieur l’aiguille des heures en forme de main porte serment, signifiant à l’époque que Morat était un état de droit libre.

L’office de Morat Tourisme sis à quelques mètres de là et fournit toutes les informations pour la suite de la journée. La brochure « Morat – à découvrir » incite à encore plus de curiosité en dévoilant tous les bons plans et les meilleurs points de vue de la ville médiévale.

L’appétit vient en marchant

Nous poursuivons notre promenade de l’autre côté de la rue principale, toujours abrités par les arcades. Alors que la pluie redouble de force, nous sommes attirés par les escaliers de la Hauptgasse 43 du restaurant Freiburger Falle

Selon les conseils des habitants du coin, ce serait la plus belle cave de la ville. Cette construction du 15ème siècle abrite un établissement reconnu pour ses saveurs du terroir. La fondue, les meringues à la double crème de la Gruyère et d’autres spécialités fribourgeoises n’attendent plus que nous.

Pour les légers creux, le restaurant Chesery, situé au passage de la Rathausgasse est idéal. Ce charmant espace fait également office de brocante. Savourez un encas avec un café ou un bon verre de vin dans une ambiance chaleureuse et sympathique. C’est aussi une bonne occasion de dénicher un cadeau original parmi les nombreux objets insolites du lieu.

À l’Hôtel-de-Ville, un petit passage ouvre l’horizon sur le lac de Morat. D’une surface de 22,8 km2, cette humble étendue d’eau peut tout de même se déchainer lorsque le mauvais temps se transforme en orage colérique. Emmitouflée dans un imperméable et postée à une distance raisonnable, le spectacle pourrait bien être fascinant, je reviendrai.

Une activité culturelle et des choucas sous la pluie

Nous avons gardé le bâtiment le plus imposant pour la fin: le château de Morat. L’édifice historique abrite la préfecture du district du Lac du canton de Fribourg. Sa tour carrée (donjon) construite au XIIIe siècle est accessible du printemps à l’automne, en gardant les pieds bien au sec. Nous passons devant les anciennes cellules, puis atteignons le dernier étage, où nous profitons d’une vue magnifique.

© Emoiphotos.ch

Depuis les années 30, une colonie de Choucas ont pris leur quartier au château. Aujourd’hui, environ 20 couples nicheurs peuvent y être observés. Les soigneurs de la station ornithologique de Sempach ont remplacé les geôliers de l’époque.

Passé et présent au Musée de Morat

Le musée de Morat est installé dans l’ancien moulin municipal. Ce magnifique bâtiment est situé à l’extérieur des enceintes de la ville. L’exposition permanente documente 6’000 ans d’histoire de la ville de Morat et de la région. Des objets archéologiques, des illustrations et d’autres artefacts illustrent, par exemple, l’installation et le quotidien des hommes du Néolithique et de l’âge du bronze sur les rives du lac.

Denis Decrausaz, le directeur de l’établissement, consacre volontiers une partie des expositions temporaires à des artistes locaux. Peintres, sculpteurs, photographes se succèdent durant l’année. Leurs œuvres se retrouvent parfois intégrées à l’exposition permanente, à l’image des photographies de Romano Riedo illustrant les habitants et hôtes de Morat alors que les mesures sanitaires sont en vigueur lors de la première année pandémique de 2020.

Jusqu’à la fin juin 2021, les visiteurs admirent les photographies du moratois Adrian Scherzinger. Cet ancien météorologue reste fasciné par le ciel et les effets de la brume au lever ou au coucher du soleil. Avec son drone, il cherche à mettre en évidence le contraste entre l’habitat et la nature qui l’entoure.

Les œuvres remarquables d’Adrian Scherzinger sont régulièrement appréciées lors du festival de lumière de Morat.

L’exposition permanente propose aussi un spectacle multimédia relatant les événements de la mémorable bataille de Morat du 22 juin 1476 au cours de laquelle les Confédérés ont réussi à détruire l’armée bourguignonne du duc Charles le Téméraire grâce à une attaque surprise.

En parlant de cette guerre, le panorama de la bataille de Morat – vu pour la dernière fois dans le Monolithe de l’Expo02 – revient à Morat sous la forme d’une projection de 3 m x 48 m. Le tableau original peint en 1893 mesure 10 mètres sur 100. À partir du 11 juin et jusqu’au 29 août 2021, elle prend la forme d’un spectacle immersif de 20 minutes dans l’ancienne caserne de pompiers de la Bernstrasse 9. Le spectacle sera éventuellement prolongé. Vous saurez quoi faire en cas de mauvais temps!

L’abbatiale de Payerne, radieuse même sous la pluie

Que faire quand il pleut? S’abriter sous les voûtes de pierres chargées d’histoire et en apprendre toujours plus sur la Suisse romande. L’abbatiale de Payerne est une destination parfaite pour cela. Bien que Payerne soit une ville du canton de Vaud, elle fait partie du même site touristique qu’Estavayer-le-Lac, dans le canton de Fribourg. Les deux villes sont distantes de 10 km.

© Abbatiale de Payerne / Rémy Gindroz

C’est au 11e et 12e siècle que la structure principale, encore en place aujourd’hui, est édifiée. Le monastère reste habité par des moines jusqu’à la Réforme de 1536. Tour à tour utilisée comme fonderie, grenier, prison et même salle de gymnastique, la bâtisse est ensuite classée comme « édifice religieux voûté le plus grandiose de Suisse ».

Après plus de 10 ans de restauration et de fouilles, l’abbaye a réouvert ses portes en 2020. Son architecture romane, élégante et sobre, son narthex (vestibule) recouverts de peintures murales et sa large nef à six travées imposent une ambiance à la fois majestueuse et apaisante.

La visite débute avec un film très instructif qui permet une contextualisation essentielle à la bonne compréhension du lieu et de son importance historique et sociale. Vers l’an 1000, la vie religieuse à Payerne est soutenue par la famille royale de Bourgogne. Grâce à l’impératrice Adélaïde, fille de la reine Berthe, la communauté payernoise est rattachée au grand monastère bénédictin de Cluny, en France.

Visite interactive avec audioguide

À travers une scénographie audacieuse, constituée de vingt postes audioguidés immersifs et/ou interactifs, je découvre les secrets inédits que renferment ses murs.

Je ne suis habituellement pas une grande adepte des audioguides, mais celui-ci m’a particulièrement plu. Je suis restée captivée par la poésie du lieu. Le parcours se déroule au rythme qui convient à chacun et selon les propres affinités du visiteur pour les différentes thématiques.

Les 20 stations interactives et/ou immersives, donnent toutes les clés de compréhension pour saisir la richesse du lieu. L’histoire régionale, le décodage des œuvres d’art et de leurs symboles, les faits et anecdotes des différents protagonistes n’auront plus de secret pour vous.

La muséographie met en valeur les dernières recherches et fouilles. La scénographie est inventive et ludique. Le visiteur n’a pas la désagréable sensation de crouler sous les informations. La nef, inondée de lumière, favorise la concentration et la contemplation, prenez le temps de vous asseoir un instant, retirez le casque audio de vos oreilles et appréciez le silence, bien à l’abri du mauvais temps extérieur.

Dans le dormitorium, je suis les indications et m’allonge sur un lit en bois afin de suivre avec attention le film d’animation présenté. Les huit temps de prière des moines bénédictins y sont expliqués avec brio. Je vous donne une anecdote: selon la saison, leurs oraisons communes se déroulaient dans l’obscurité ou en plein soleil.

L’abbaye de Payerne surplombe la place du marché où, tous les jeudis et samedi matin, des dizaines d’étals proposent leurs produits aux passants venus en nombre malgré une pluie fine. Le marché a été créé suite à une enquête menée auprès de la population lors du réaménagement de la place. Le présent et le passé sont réunis sur ce site clunisien pour le plus grand bonheur des payernois.

Romont, fief de l’art du verre

En cas de pluie, je vous propose une autre activité en Suisse romande. À 17 kilomètres de Payerne, la ville de Romont a conservé son ambiance médiévale. Entouré de son imposant mur d’enceinte, le bourg, chef-lieu du district de la Glâne, trône sur les hauteurs d’une douce colline. Ce drumlin est une élévation créée par le glacier du Rhône à l’époque glaciaire. Romont vient du latin « rotundus mons » et signifie « colline ronde ».

© Pascal Gertschen

Outre le château de Romont, les trésors architecturaux de cette ville pittoresque comprennent la collégiale Notre Dame de l’Assomption, la fortification de la cité, l’abbaye cistercienne de La Fille-Dieu, un ancien monastère capucin et de nombreux autres bâtiments.

Son ensemble de maisons patriciennes, son architecture datant du 16e siècle, et la collégiale Notre-Dame de l’Assomption avec son style gothique flamboyant assoient la beauté du lieu, sous le soleil ou la pluie. Les pèlerins du chemin de Compostelle passent par ici, vous les reconnaissez à leur équipement de marche et leur imposant sac à dos.

Un lieu incontournable

Le Vitromusée, logé dans le château de Romont, est une attraction phare en Glâne. L’exposition comprend de magnifiques pièces en verre, du Moyen Âge à nos jours. Des maîtres de la peinture sur verre comme Brian Clark, Marc Chagall ou Baldwin & Guggisberg y ont déjà présenté leurs œuvres.

De précieux vitraux de diverses époques ornent également les églises et autres édifices de la région. Ils font la réputation de Romont et l’érigent comme l’une des capitales du verre et du vitrail.

© Vitromusée

Le sentier du vitrail combine un itinéraire à pied et un second à bicyclette. Tous deux vallonnent à travers la verte Glâne à la découverte des joyaux qu’elle recèle. L’itinéraire modulable allie les plaisirs de la nature aux patrimoines de la région, même sous un ciel maussade.

Il est d’ailleurs très agréable de parcourir la campagne suisse romande sous les nuages, la température est idéale pour l’activité physique et cela n’empêche pas les oiseaux de chanter. Si la pluie ne se manifeste pas, poussez encore un peu la visite à la force des mollets jusqu’à la petite ville de Rue ou au Musée du papier peint de Mézières.

En 2021, le Vitromusée de Romont fête son 40e anniversaire. Le programme – si la situation pandémique le permet – comprend de nombreuses activités, ateliers créatifs et démonstrations ainsi que des visites guidées gratuites le premier dimanche de chaque mois à 14 heures. Des matinées musicales ou des brunchs complètent le calendrier festif. Suivez leur agenda de près afin de ne rien manquer.

Tester par soi-même

Grâce aux ateliers de Magali Kocher, les curieux de nature ont la possibilité exceptionnelle de réaliser eux-mêmes une œuvre en verre en suivant la méthode Tiffany (sertissage au cuivre). Une excellente façon de mettre de la couleur dans une journée grise et humide.

De son côté Thomas Blank vous dévoile une partie du savoir-faire du verre soufflé. C’est incroyable de voir que les outils n’ont pratiquement pas changé depuis 500 ans. La démonstration vous permet de vous approcher au plus près de la matière en fusion, si proche que vos joues vont rougir! Le vent et la pluie de l’extérieur n’ont vraiment plus d’importance.

© Pascal Gertschen

La pratique ancestrale de l’art du verre continue de fasciner. Nulle part ailleurs dans le monde, autant d’œuvres ne sont réunies sous un même toit. Le Vitromusée du château de Romont est sans égal.

Étonnez vos enfants

Épatez les ados, avec la visite d’une église. Impossible me direz-vous?

Tentez La Collégiale Notre-Dame de l’Assomption et son style gothique flamboyant. Figurez-vous que John Howe, internationalement connu pour la direction artistique du film « Le Seigneur des anneaux », s’est inspiré des monstres sculptés sur les stalles de cet édifice! Qui aurait pu imaginer que le monde fantastique de Tolkien avait un lien si fort avec Romont! Cette visite avec un angle décalé devrait bluffer les adolescents amateurs de films d’héroic fantasy.

Les Chemins de Fer du Kaeserberg

Le monde miniature des Chemins de Fer du Kaeserberg révèle un trésor de 610m2 à explorer minutieusement. Dix-sept années ont été nécessaires à la construction extraordinaire de cette maquette représentant le chemin de fer suisse des années 90. La découverte de cette œuvre est une évasion qui épate à tous les coups les enfants et les adultes, de plus, c’est une destination de choix quand il pleut.

© Chemins de Fer du Kaeserberg

Les Chemins de Fer du Kaeserberg sont ouverts avec ou sans réservation. Le musée est également accessible en visite privée, lors d’une célébration spéciale ou pour une sortie d’entreprise des plus originales.

La précision de la scénographie, le soin des détails, les 2’045 mètres de voie et la centaine de trains qui circulent durant la visite retracent une représentation authentique et détaillée de la Suisse et des machines ferroviaires de l’époque.

  • 300 locomotives et automotrices
  • 1650 wagons
  • 5400 arbres
  • 1 funiculaire
  • 17 ans de construction
  • 910 mâts de caténaire
  • 100 trains prêts à rouler
  • 1 ballon à gaz
  • 6500 figurines
  • 1 bateau à aubes
  • 610 m2 de surface

Un parcours pour petits et grands

La visite du Kaeserberg commence donc par un film (toutes les 30 minutes entre 10h00 et 15h30). Il montre la réalisation du rêve d’un garçon et les étapes les plus importantes de la construction de l’installation, qui a duré 17 ans.

Il est ensuite temps d’explorer la station technique sur deux étages. Observez chaque détail et laissez-vous vous émerveiller par l’ambiance nocturne qui plonge le monde miniature au cœur de la nuit (durant 6 minutes toutes les demi-heures).

Pour aller encore un peu plus loin dans l’expérience du chemin de fer, prenez place dans le simulateur de conduite d’une vraie locomotive, à vous les commandes!

Les CFK sont bien plus qu’une destination intéressante par mauvais temps. Il s’agit d’une installation unique, tout simplement un paradis pour les petits et grands, amateurs de chemins de fer. Le monde modélisé avec énormément de précision rend possible une rencontre qui n’existe pas dans la réalité: trois compagnies ferroviaires opèrent sur le Kaeserberghorn, les CFF (Chemins de fer fédéraux suisses), le RhB (Chemin de fer rhétique) et le KBB (Chemin de fer du Kaeserberg).

© Chemins de Fer du Kaeserberg

« Le réseau et le paysage imaginaire reflètent au plus près la réalité. La maquette représente une région de Suisse alémanique et des Grisons, un vendredi d’automne, à 11h, par un temps ensoleillé avec quelques nuages » Marc Antiglio, fondateur et actuel président du conseil de fondation

J’ajoute un dernier  conseil: emmenez avec vous vos amis du monde entier, car les chemins de fer suisses sont uniques au monde, qu’ils soient réels ou en modèle réduit! 

Musée Gruérien

Vous cherchez une activité par mauvais temps en Suisse romande ou plus précisément en Gruyère? Vous pouvez évidemment profiter des nombreuses randonnées, la pluie donne des allures d’aventure à n’importe quelle balade en forêt. Ce sont ces averses printanières qui rehaussent les couleurs du paysage. Les ondées font la joie des batraciens et enrichissent la biodiversité dans son ensemble.

Après la balade revigorante, rendez-vous au Musée gruérien, situé derrière le château de Bulle, il saura vous étonner. L’exposition permanente en sous-sol est riche et variée. Elle dépeint l’histoire dense de ce district, son activité industrielle et décrit avec précision les traditions gruériennes et fribourgeoises. Il y a beaucoup à voir!

balade en famille
© Musée gruérien

Un intérieur de ferme typique du XVIe au XXe siècle au format 1:1  abrite des enregistrements d’époque qui racontent les fêtes traditionnelles comme la célébration de la Bénichon.

Au XIXe siècle, les tresseuses de paille, femmes de paysans, profitaient des journées de mauvais temps ou de l’hiver pour réaliser des chapeaux de paille. Les Messieurs et Mesdames, nobles d’ici et d’ailleurs, s’offraient alors avec grand plaisir le couvre-chef à la mode du moment. Ce travail pénible qui demandait une grande dextérité a aujourd’hui disparu, heureusement, le Musée Gruérien a conservé des collections entières de ce savoir-faire.

Le Gruyère 

La tradition laitière fribourgeoise est particulièrement et concrètement mise en lumière au Musée gruérien. Un char en bois, des outils, les fameuses cuillères à crème en bois sculpté, les sonnailles et les costumes donnent un bon aperçu du riche patrimoine de la Gruyère et attestent de la prospérité acquise dans la région grâce au commerce du célèbre Gruyère.  Évidemment le Gruyère AOP n’est pas oublié. Pendant le XVIIIe siècle, des Fribourgeois s’établissent dans les cantons de Vaud, du Valais, en Franche-Comté, dans le Jura et en Savoie, exportant avec eux leur savoir-faire. L’exportation du fromage connaît un réel essor et l’État de Fribourg prend alors des premières mesures de protection.

Peinture

La poya est une peinture d’art populaire, souvent naïve, qui illustre la montée aux alpages des troupeaux. Souvent peinte sur une planche en bois, la poya est ensuite suspendue contre la façade de certaines fermes. Il paraît que chaque vache est précisément reproduite par le peintre, de sorte que le paysan puisse toutes les reconnaître. Aujourd’hui encore vous pouvez admirer ses tableaux contre les murs de nombreuses fermes et parfois même contre les villas.

© Franck Auberson

Mauvais temps en ville de Fribourg, culture ou gastronomie?

La Vieille-Ville de Fribourg, chef-lieu du canton, est à mon sens, l’une des plus belles de Suisse. Nichée dans les méandres de la Sarine, elle possède un charme indéniable dû en partie à l’excellente conservation de ses 200 façades gothiques et à sa cathédrale Saint-Nicolas. Cet ensemble médiéval est considéré comme le mieux conservé d’Europe et le plus grand de Suisse. Les deux kilomètres de remparts de la ville sont librement accessibles sur de longues distances et promettent des points de vue uniques sur la cité.

Qui cherche une activité sous la pluie, pense aux musées. Toutes nos suggestions sont ici. Que le temps soit mauvais ou non, vous y trouverez de quoi enrichir votre culture générale.

Un voyage dans le temps

Werkhof Fribourg
© Fribourg Tourisme

Une promenade dans la Vieille-Ville, merveilleusement pittoresque, ou sur les remparts librement accessibles constitue une activité tout à fait envisageable sous une légère pluie. La nouvelle expérience Frÿburg 1606 est un voyage dans le temps qui, lui, est plus aisé s’il ne pleut pas. En effet, la tablette numérique qui accompagne le parcours et qui permet la réalité augmentée ne se manipule pas facilement sous les gouttes.

Grâce à cet itinéraire innovant les ruelles retrouvent l’ambiance et l’aspect de l’an 1606. Les fortifications disparues sont à nouveau en place. Le voyageur rencontre les habitants dans leur vie quotidienne de l’époque et suit l’intrigue d’un mystère à résoudre.

© Pascal Gertschen

L’Espace 1606 au Werkhof est le point fort de la visite. Une maquette de 52 m2 (1:250) inspirée par le plan Martini de 1606 y est installée. 1700 bâtiments, 14 mètres de murailles, les berges de la Sarine, des ponts, des fontaines, des jardins, 3000 arbres et 2000 personnes façonnent cet univers miniature.

L’exploration débute avec une tablette (en location à Fribourg Tourisme) ou avec le téléchargement de l’application « Frÿburg 1606 AR » adaptée au smartphone. Je vous conseille la tablette, son grand écran permet une meilleure expérience immersive.

La ville abrite également quelques œuvres de célèbres artistes comme Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle et Mario Botta. Les nombreux ponts de la cité sont aussi une indéniable richesse architecturale. Le plus ancien des 14 ponts remonte au XIIIe siècle et le plus récent, le pont de la Poya, le plus long pont à haubans de Suisse, a été achevé en 2014.

Un activité gourmande

Avec le forfait Taste My Fribourg et sa nuitée à l’hôtel, parcourez la cité en profitant à votre rythme de cinq pauses gourmandes dans des lieux incontournables. Du centre-ville aux quartiers historiques, savourez les spécialités locales, bonne dégustation!

Taste My Fribourg réveille vos papilles! On commence par une mini cuchaule au café Le Point Commun. À l’heure de l’apéro, dégustez une bière artisanale au restaurant Les Trentenaires ou aux Marchands Merciers, près de la cathédrale. Le repas est prêt à la Brasserie de l’épée en Basse-Ville. Cette première visite gastronomique vous donnera envie de recommencer!

Les artistes et les hédonistes ont toujours su être au bon endroit au bon moment. Dans le quartier branché de la route de la Fonderie, il suffit de parcourir les lieux clés du secteur pour sentir et faire partie de cette prolifique énergie.

Et si vous n’arrivez pas à vous décider parmi les délices culinaires de Fribourg, vous pouvez toujours opter pour la fondue moitié-moitié. C’est certains c’est dans le canton de Fribourg, bastion du Gruyère AOP et du Vacherin Fribourgeois AOP, qu’elle est la plus savoureuse.

Il faut bien avouer que la fondue se combine à merveille avec une journée froide et pluvieuse, même si les Fribourgeois le savent mieux que quiconque: la fondue est un plaisir par tous les temps! 

Tous à l’eau sous la pluie!

Notre randonnée accompagnée en montagne tombe à l’eau à cause de la pluie. Ce n’est pas grave, je profite d’être à Charmey pour plongez dans les eaux chaudes (34C°) des thermes, avec vue imprenable sur le Moléson.

Aux Bains de la Gruyère, le plaisir sensuel de l’eau et sa douce chaleur débarrassent du stress et apaisent le corps. Les nombreuses atmosphères différentes de cet espace aquatique (piscines intérieures et extérieures, hammams, saunas, et bains nordiques) sont sublimées par un panorama fascinant.

© Switzerland Tourism / Nicola Fuerer

Le décor des bains thermaux de Charmey invite à la douce rêverie et à la profonde relaxation tandis que les montagnes toutes proches convient à la contemplation. Une spectaculaire cascade d’eau se déverse par intermittence dans le bassin extérieur. Je ne vais pas manquer la prochaine chute d’eau. En attendant, je me prélasse dans l’eau chaude, sous les gouttes de pluie qui clapotent autour de moi.

Au premier étage, le spa propose notamment un modelage avec beurre de karité, une expérience de plénitude inoubliable, mais je vais cette fois-ci choisir le massage Boreh Balinais traditionnel, très exotique! Dans le pavillon oriental, la cérémonie du hammam au savon noir est dépaysante, je me laisse emporter par les odeurs. De l’autre côté, le bio-sauna du Pavillon nordique, dispose d’une voûte lumineuse très agréable. Mon esprit vogue dans la magie de l’instant, je le laisse s’éloigner avec bonheur dans un ailleurs, loin du mauvais temps. Il existe également une version citadine des bains thermaux. L’Urban Spa se situe au centre de Fribourg, de nombreux massages y sont également proposés. Décidément, il y a partout une solution d’activités à faire en cas de mauvais temps!

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